Re: [nettime-fr] gréve liberation

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Juste quelques mots qui ne serviront certainement à rien...



Je ne vais pas tout commenter car cela m'ennuie et je n'ai pas de temps à consacrer à cet ennui...mais je suis "naturellement" contre la majorité de ce que vous affirmez.

La capacité d'organisation des artistes n'a rien à voir avec une idée quelconque d'impuissance, ni d'ailleurs de puissance...Que peut faire l'artiste de puissance ?...et pour quelle foutue raison ne peut-il être ou apparaître "flasque", ces deux mots me semblent absurdes et hors contexte...d'ailleurs je crois que le débat entier s'égare par rapport à Libé c'est sûr....



"Cet artiste, ouvrier de la masse artistique totalisante n'a aucune

importance, il ne compte pas en rapport aux problèmes sociaux, à des

personnes qui cherchent un travail et à d'autres qui travaillent pour

vivre ou encore survivre..."

C'est vrai que l'artiste n'a aucun problèmes sociaux, ne cherche pas de travail, ne travaille pas pour vivre ou encore survivre...vous êtes sérieux, là ?...



"Pour cette raison et pour bien d'autres l'art n'invente pas le monde, il

le suit.

Si le monde de l'art va mal, si dans l'art il y a des problèmes, l'artiste

est le seul responsable."

Franchement, oser sortir des poncifs pareils...



Encore faut-il s'entendre sur la définition du mot "artiste" et ce qu'il représente encore aujourd'hui...et selon mes souvenirs le rapport ouvrier/artiste à depuis longtemps été "explosé" et largement dépassé (mais là dans un sens positif ;)) par Beuys et ce, depuis de nombreuses années déjà....

Ce qui m'attriste c'est de voir votre email "contact@biennaledeparis.org" qui suggère une position plus ou moins "officielle" dans le monde de l'art contemporain et cela m'effraie un peu...mais là il n'y aura pas de grève à venir n'est-ce pas ?...ce débat me semble ridicule. 





à bon entendeur.



TK

contact@biennaledeparis.org wrote:

Il faut sortir du misticisme et de l'illusion. L'artiste seul et selon le
cas avec son oeuvre est un être impuissant, flasque. La valeur de l'art
est constituée par des éléments d'influence, l'artiste dans sa version
standardisé n'est pas un de ces éléments. Au mieux il est asservi à un
pouvoir quand il pense en avoir. C'est pour cette raison que l'unique
salut de l'artiste est de s'incruster dans le réel pour agir sur ce qui
fait l'art. Ce sont des cas rarrissimes des artistes qui sont arrivé à la
perfection par la forme de leur paresse. L'artiste standard ne sait pas
perdre son temps avec methode, ni être une force de proposition
artistique. Cet artiste normatisé est pensé par l'art. Qui de surcroit
alimente l'autoreproductivité de l'art. L'artiste est l'executant d'un
mode de pensé dont il n'est pas à l'origine. Comme les membres d'une
secte. Cet artiste, ouvrier de la masse artistique totalisante n'a aucune
importance, il ne compte pas en rapport aux problèmes sociaux, à des
personnes qui cherchent un travail et à d'autres qui travaillent pour
vivre ou encore survivre...

Ce qui fait aujourd'hui l'impuissance des artistes est leur incapacité
d'organisation, leur parasitisme laid, leur manque de réalisme. Il est
incapable d'aller plus loin que les limites fixées par ses ancetres et se
contente de décorer l'ancien. Et en plus il crie face aux injustices du
système social...

L'artiste normé est un sous cytoien. Sous parce que les ouvriers savent
mieux se fédérer que les artistes et que les ouvriers ce sont des
cytoiens. Chez les ouvriers la notion d'égo n'est pas incompatible avec
l'être ensemble, chez l'artiste oui. L'ouvrier doit être un modèle pour
l'artiste.

Le monde des artistes en est un vassalisé et il y a deux catègories, les
"in" et les "out" qui ces derniers attendent d'être permutés sur "in". Les
courtisés par les institutions et ceux qui envient leurs positions tout en
les detestant ou en faisant semblant qu'à cet aspect des choses ils ne
s'intéressent pas. Les deux sont dans des mauvaises positions, les deux
sont out. En vrai il y beaucoup d'idiosyncrasie et de perversion dans
l'attitude de l'artiste formaté, c'est à dire l'ultramajorité. Cet artiste
de caractère putanesque est la version light du membre du parti communiste
chinois.

Pour cette raison et pour bien d'autres l'art n'invente pas le monde, il
le suit.

Si le monde de l'art va mal, si dans l'art il y a des problèmes, l'artiste
est le seul responsable.


  

bonjour,
au contraire c'est important. et dans la situation dont on parle, pas
seulement la décision de grêve de libé, mais aussi le climat dans lequel
ça se passe.
ça paraît superflu puisqu'effectivement les artistes ne peuvent pas
beaucoup, pas tous, faire la grêve du point de vue de leur statuts
professionnels ? (proposition pour une nouvelle définition de l'inutilité
des artistes qui n'est pas forcément contradictoire avec l'idée de
l'artiste en employé)

))

    

Selon contact@biennaledeparis.org:
        

Pourriez-vous citer les nr de Libération qui débatent sur l'art ?
          

Alexandre. je pense que le débat ne concerne pas les écrits sur l'art
de
libération (j'ai l'impression que c'est le post d'annick rivoire qui
nous
a dirigé dans cette mauvaise direction)mais plutôt les problèmes que ce
journal rencontre...
Après tout l'art est quelquechose d'inutile moins important en tout cas
que la situation des salariés en lutte pour conserver leur emploi.non?
        

L'art d'artiste est inutile, d'accord.

Mais il est utilisé à des fins utiles si non il n'y aurait pas de
rapport
constaté entre art et réel, entre art et politique, société et économie.
C'est pour ça que j'avais proposé à Libération de supprimer les postes
en
art, en tout cas de commencer par eux.

Tu as raison. C'est mieux d'en rester là.
      

 
 
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